Voici un lieu comme on en voit peu malheureusement située au Vallon à Fribourg (en face du musée romain).

Il s’agit d’un producteur, M. René Québatte, qui ouvre ses serres pour vendre des fruits et des légumes mais c’est nous qui les ramassons. On y trouve des légumes qu’on ne trouve à nulle part ailleurs comme des haricots kilomètre, des feuilles de bananier, des concombres amers, des tomates anciennes, des physalis sucrés (une autre variété que celle qu’on trouve en magasin), plusieurs légumes asiatiques, etc…et des piments.

M. René Québatte est très disponible pour répondre aux questions. Et quand on commence à parler de sa passion pour les piments, il vous apprend des choses insoupçonnées. Cette passion lui est venu il y a environ 15 ans de par la diversité des couleurs allant du blanc jusqu’au noir en passant par le jaune, le caramel, l’orange, le chocolat, le violet, le rose, etc… par les plants qui sont vraiment magnifique également du point de vue ornemental et bien sûr pour les différents goûts (doux, fort, fruité, amer). Un piment vert sera amer tandis que plus sa maturité avance, plus il devient fruité.

Dans la serre des piments, car il y a une serre dédiée exclusivement aux piments et poivrons, vous trouverez une septantaine de sortes différentes de piments allant du plus doux au plus fort du monde, c’est-à-dire, le Carolina Reaper.

Vous y trouverez des spécimens qui arrive plus tardivement à maturité à cause du climat Suisse comme le Rocoto qui est un piment provenant du Pérou.

Vous y trouverez également du Cresson de Parà. Il s’agit d’une plante d’origine Malgache qui coupe le feu du piment et qui est bien plus efficace que de boire du lait. Il suffit d’en mâcher les feuilles ou la fleur mais celle-ci est plus amer.

Certaines cantatrices et chanteuses utilisent les feuilles pour atténuer la douleur ou le feu au niveau des cordes vocales. Sinon, vous pouvez aussi en mettre dans un ragoût à la fin de la cuisson juste pour apporter une note d’exotisme.

A mon grand désarroi, ce grand Monsieur prendra sa retraite (bien méritée) à la fin de la saison (qui pour les piments, s’étend de septembre à fin octobre). Malheureusement personne ne va reprendre le flambeau. Donc si vous avez une âme de jardinier, un grand jardin et que vous ne savez pas quoi y planter, prenez la relève…

Tout le monde peut cultiver des piments, même en appartement comme une plante d’ornement mais si c’est le cas, il faudra ouvrir les fenêtres pour que la polonisation puisse se faire par les abeilles. Toutefois, un balcon, une terrasse ou un jardin restent l’idéal.

Je tiens à remercier M. Québatte pour son temps et lui souhaiter, ainsi qu’à son épouse, une très bonne retraite.

Alexandra Kuntzer

 

 

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