Ce piment, au nom évoquant le soleil et la chaleur, nous trompe dès le départ. En effet, il tient son appellation de la Havanne (Habana), capitale de l’insulaire Cuba. Comme vous le savez (ou pas) Cuba n’est pas réputée pour sa production de piment, mais a été une grande plateforme de son commerce au 18ème et début 19ème siècle. C’est donc aux marchands hispaniques qu’il doit son nom.

Notre Habanero est donc principalement originaire du Mexique, mais il pousse en Asie et dans les Antilles également. Bien entendu, quelques amateurs, professeur Scoville en herbe, le cultivent en Suisse et ailleurs en Europe.

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En parlant de ce Cher Scoville, ce dernier mesure notre Habanero en 100 000 et 580 000 unité sur sa célèbre échelle, selon la variété et la maturité du fruit. Il s’agit donc d’un des piments contenant le plus de capsaïcine connu à ce jour.

Avant tout, ce qui nous intéresse, c’est sa dégustation. Mais attention ! Avec précaution, du Habanero tu consommeras, sinon bien mal tu seras !

Ce petit dicton, dont l’auteur préfère rester anonyme, n’est pas à prendre à la légère. Le Habanero peut provoquer des brulures sur la peau, enflammer les voies respiratoires et irriter les yeux. Il est donc conseillé de le manipuler avec des gants et, bien que cela relève du bon sens, un passage au WC après sa manipulation pourrait vous causer moult et terribles maux que je ne détaillerais pas ici ! Pour l’anecdote, une tasse à café dans laquelle nous avons préparé ce piment, et évidemment lavée après, contenait encore assez de piquant pour relever le café du coloc’, belle bouffée de chaleur matinale !

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Mais revenons à nos piments. Le Habanero est consommé sous différentes formes. Aux Antilles, il est l’un des ingrédients principal du Rougail. Toutefois, il n’est pas mangé, mais découpé et frotté aux ingrédients. Cela nous démontre bien la puissance de ce piment. On le retrouve également dans la cuisine Malgache, ou il relève le gout de plats de riz et légumes, entres autres.

Par nos contrées, en Europe et en Suisse, on le retrouve dans des poudres de piments et dans des sauces piquantes destinées à accompagner viandes, grillades et légumes. Selon sa variété, il peut également être dégusté râpé sur une tranche de pain beurrée. Une cure de ce régime, pain beurre ail Habanero, est même en vogue chez les amateurs de piments Suisse. Il est également présent dans une déclinaison du célèbre Tabasco. Toutefois, la sauce présentée comme la plus forte de la marque, score à 12’000 unité Scoville selon son fabricant (contre 340’000 unité Scoville en moyenne pour le Habanero pur).

Pour résumer, le piment Habanero est consommé depuis des millénaires, tant pour ses vertus gustatives que « thérapeutiques ». En sauce, sur du pain ou sous le soleil des Antilles, le Habanero n’a pas fini de surprendre les plus téméraires et d’émoustiller les papilles des gourmets avides de sensations à travers le monde !